La Fête des Orangers

Autour de votre camping « Les gorges du Loup**** »
allez découvrir …

Le bigaradier, symbole de Bar-sur-Loup, cité des orangers.
Saviez-vous que La fête de l’oranger a lieu chaque année à Bar-sur- Loup le lundi de Pâques ? Pourquoi ?

Déjà la mythologie grecque nous dit que Zeus offrit des fleurs d’oranger à sa future épouse Héra qui provenaient du Jardin des Hespérides appelé aussi Jardin des pommes d’or, vraisemblablement des orangers bigaradiers.

En botanique, tous les agrumes sont des hespérides.
En parfumerie, les hespéridées sont l’ensemble des huiles essentielles extraites des zestes d’agrumes comme l’orange, la bergamote, le citron, le pamplemousse, la mandarine, tous à l’origine des eaux de Cologne si fraîches et parfumées.


Trois huiles essentielles sont issues du bigaradier et utilisées en aromathérapie :
L’huile essentielle de Néroli, obtenue par la distillation des fleurs est utilisée contre la fatigue nerveuse, l’épuisement psychique, et même les dépressions.


L’huile essentielle de petit grain Bigaradier extraite des jeunes rameaux et des feuilles est indiquée pour les crampes musculaires, les spasmes,les maux de ventre.
L’huile essentielle d’orange amère, contenue dans le zeste des fruits , est indiquée pour raffermir les tissus cutanés, l’équilibre nerveux, les insomnies, contre la fatigue.


L’eau de fleurs d’oranger est antispasmodique.

La Fete des orangers
La Fete des orangers

Symbolique.
Jadis, la fleur d’oranger tressée en couronne ornait les cheveux des mariées comme symbole de pureté.
L’oranger lui, toujours couvert soit de fleurs, de fruits et de verdure puisqu’il ne perd pas ses feuilles, symbolise la générosité, la prospérité.
« Tel l’or pur étincelle au milieu des métaux
Tel brille l’oranger parmi les arbrisseaux.
Seul, dans chaque saison, il offre l’assemblage
De fruits naissants et mûrs, de fleurs et de feuillage.
Ni l’ambre que la mer épure dans ses flots,
Ni le myrte qu’amour apporta de Paphos,
Ni le souffle charmant de l’aube matinale,
Ne sauraient approcher du parfum qu’il exhale»
René Castel.

Un peu d’histoire : Déjà installée à Grasse au 17ème siècle, la parfumerie a grand besoin de fleurs, et c’est dans le but d’approvisionner ses distilleries que la culture du bigaradier ou oranger amer (citrus Aurantium) se développa sur les terres agricoles de Bar-sur Loup de 1850 à 1950 et fut particulièrement prépondérante au début du 20ème siècle, En 1923, 200 000 orangers bigaradiers produisaient par an, 2 500 tonnes de fleurs. Au plus fort de sa production un oranger donnait en moyenne 12 à 15 kg de fleurs, certains en fournissaient 30kg. Les Alpes- Maritimes est le département français où la distillation du bigaradier est la plus importante.
Il faut environ une tonne,1000kg de fleurs ! pour donner un seul kilo de Néroli huile essentielle, et 600 litres d’eau de fleurs d’oranger.

La cueillette, la récolte.
C’est entre avril et mai qu’avait lieu la récolte. Le matin, tôt, dès le lever du jour, dans les allées où se diffusait le délicieux parfum des bigaradiers, les bandes se formaient. Il fallait du monde, et hommes, femmes, enfants, venaient nombreux pour cueillir les délicates fleurs.
Sous les arbres, avant d’étendre des toiles, on prenait soin de ratisser le sol. Sur les arbres de 3 à 10 mètres les échelles étaient installées. A la main, avec un geste circulaire précis et délicat entre le pouce et l’index, on cueillait la fleur épanouie jamais en bouton que l’on déposait avec soin dans des paniers ou les sacs formés par les tabliers repliés des cueilleuses et cueilleurs.


Chaque panier ou sac est vidé dans une grande corbeille à l’ombre, les fleurs recouvertes d’un linge humide pour les garder fraîches . Une dernière manipulation se faisait le soir, toutes les fleurs étaient déversées sur les toiles et on enlevait les feuilles, brindilles et insectes. Les fleurs ainsi nettoyées étaient ensuite amenées par un courtier à Grasse pour la distillation, dès le lendemain, dont sortaient l’absolu de fleur d’oranger, l’essence de Néroli pour la parfumerie et l’eau de fleur d’oranger pour la pâtisserie.


Les rameaux de l’arbre distillés donnent l’huile essentielle de petit grain bigarade. On ne dépouillait pas tous les arbres. Certains gardaient leurs fleurs qui devenaient fruits, les oranges amères. Les confiseurs en faisaient des fruits confits. On pelait les oranges en rubans et séchés pour être vendus aux fabricants de vins cuits apéritifs Amer Picon, Cinzano, Byrrh, Grand Marnier, Cointreau, curaçao etc.

De nos jours.

En 2019, A Bar-sur-Loup des décennies de gel ont anéanti cette culture, et, pour la faire revivre et la relancer, plusieurs intervenants se sont associés :  l’équipe municipale, qui a attribué par bail une parcelle de 6500m2 pour la culture des bigaradiers, Nérolium, la coopérative agricole, la société Mul aromatiques associée à la maison Chanel.

Ainsi plus de 250 arbres ont été plantés qui devraient donner des fleurs en 2026.

Actuellement, l’intérêt agronomique porte sur les fruits et donc on laisse  la nature suivre son cours et les fleurs donnant des fruits, on attend leur maturité pour les cueillir. Leur production a augmenté et les oranges amères sont essentiellement destinées à la fabrication de la gelée, de la marmelade, de la confiture, de fruits confits*, et du très réputé vin d’oranges.

*Vous adorerez les spécialités de la confiserie Florian au Pont du Loup et aussi à Nice.

La fête de l’oranger.

Depuis 26 ans maintenant, le lundi de Pâques c’est la fête de tout un village où sont proposés artisanat d’art local et traditions ancestrales, fête toute inspirée du bigaradier pour transmettre, et faire connaître savoir-faire, agrumiculture, histoire locale, folklore, gastronomie.

Oui, la fête est partout, et en cheminant de rue en rue, de place  en place, de stand en stand, d’exposition en exposition, d’atelier en atelier, tous, grands et petits, vous n’aurez pas assez d’yeux pour regarder, d’oreilles pour entendre, de mains pour toucher, et d’une seule bouche pour goûter à tout ce que les artisans et créateurs vous proposeront. Un régal en orange pour tous les sens !

Assistez, vous ne le regretterez pas, aux finales et remises des prix très animées attendues chaque année : celle du concours du meilleur vin d’oranges et celui de la meilleure confiture, choix et sélection faits après de nombreuses dégustations…

La chaleur humaine de la fête vous comblera, vous en repartirez  plus savant d’Histoire, d’odeurs et de saveurs et emporterez c’est sûr, les spécialités artisanales dont les Barois sont si fiers.. fruits confits, sirops de fruits, confitures  et, surtout, du vin d’oranges!

Car oui, le vin d’oranges est la grande spécialité du village, chaque famille a sa formule secrète transmise de génération en génération. Tous les commerces alimentaires vous en proposent et, chaque dégustation vous  étonnera car leurs recettes sont différentes. Vous savourerez des vins d’oranges plus ou moins foncés, du rosé  au violet. Chacun a son parfum et son bouquet mais tous, plus ou moins alcoolisés, sont délicieux.

Vous quitterez le village avec une bouteille (ou deux ou plus.. )de cet exquis breuvage magique et vous le dégusterez bien frais, entre fins palais et gourmets dans votre camping « Les Gorges du Loup » ou, de retour chez vous, pour revivre, le temps d’un verre, le soleil orange de vos vacances.

Vous aurez, peut-être alors, à votre tour, l’envie de vous lancer dans la préparation de ce fameux vin d’oranges…

Voici, rien que pour vous, une des nombreuses recettes locales.

Vin d’oranges amères

Faire macérer pendant 45 jours.  Et remuer de temps en temps pour bien mélanger :

5 oranges bigarades amères si possible bio, en morceaux.

1 orange douce, 1 citron, 1 mandarine si possible bio en morceaux.

Les fruits non bio doivent être brossés et lavés à grande eau.

1 bâton de vanille ou de cannelle au choix ou les deux dosés selon vos goûts.

1kg de sucre

5 litres de bon vin rouge corsé ou blanc moelleux ou rosé de Provence selon vos goûts.

½ litre d’alcool de fruits 45°(certains mettent 1 litre)

Conserver à l’abri de la lumière.

Au bout des 45 jours, retirer les fruits et, un jour de pleine lune  disent les Anciens, filtrer le nectar avec une étamine ou un filtre en papier  et mettre en bouteilles, sans oublier  la date sur l’étiquette.

Ce nectar se bonifie en vieillissant, il sera de meilleur en meilleur suivant le temps passé en bouteille mais … c’est sûr, la curiosité de la gourmandise vous poussera à le goûter dès le 45ème jour….évidemment, avec modération !

Bonne dégustation !

et… Bon séjour dans votre camping Les Gorges du Loup**** où tout est fait pour que vos vacances soient exceptionnelles !